L’ancien Bleu poudre possède une terre à bois à Sainte-Christine depuis quelques années. « L’été, je visite presque chaque semaine le marché à Sainte-Christine, j’aime beaucoup l’ambiance qui s’en dégage. C’est un moment où la communauté se rassemble, échange et encourage des producteurs engagés et de superbes talents d’ici. Comme je viens moi-même d’un très petit village qui avait à peine 40 maisons [Saint-Pierre-Baptiste dans le Centre-du-Québec], ici, j’y trouve mon compte. Sur ma terre à bois, je sors vraiment de mon travail qui est très intellectuel et c’est comme cela que je trouve mon équilibre », explique Ghislain Taschereau en entrevue pour LA PENSÉE.
De 15 h à 18 h, lors du marché, l’humoriste accueillera les gens avec ses nombreux romans. « Je serai entouré de plusieurs producteurs locaux qui font pousser des légumes, tandis que moi, je suis le légume qui fait pousser des mots! », lance avec autodérision l’auteur de près d’une quinzaine de titres depuis la fin des années 90. C’est en 1998 que les lecteurs ont pu faire connaissance avec son personnage l’inspecteur Specteur avec L’inspecteur Specteur et le doigt mort, dans ce qui allait devenir une trilogie bien populaire..
Depuis, Ghislain Taschereau a aussi publié plus d’une douzaine de romans de sa série de type « amouristiques », revisitant des personnages célèbres de la littérature à la sauce fleur bleue. « Je les appelle mes livres “hilares coquins”. En septembre, il y aura un 13e roman dans cette série, L’amour animal. » L’auteur compte aussi lancer un 2e roman jeunesse en février prochain.
Un western rassembleur
Habile avec les mots et avec les voix, Ghislain Taschereau s’est lancé dans un projet inusité il y a quelques années, recréant les dialogues complets (en français) d’un vieux western des années 50, La Vallée de la vengeance (Vengeance Valley). « Je suis une bibitte de la télévision avant toute chose et j’ai fait ce travail de synchronisation et d’habillage sonore dans une période qui était plus tranquille durant la pandémie. C’était vraiment pour m’amuser, mais sincèrement, je suis assez fier du résultat. Je n’ai pas diffusé ce projet très souvent et on ne le retrouve pas en ligne non plus, donc c’est une belle occasion pour les gens de Sainte-Christine de se rassembler dans l’église pour un bon film et rire. »
La diffusion de ce film réinventé se tiendra à 20 h à l’intérieur de l’église. « Nous allons utiliser un système de son plus perfectionné, car le son dans une église est très écho. Ce sera vraiment une belle soirée. Pour ma part, je trouve toujours ça très drôle de faire dire des niaiseries aux personnages, surtout quand le vrai contexte dans le film était très sérieux et dramatique », conclut le versatile artiste.
Ce premier Mardis chauds sur la route sera suivi d’une prestation de Doufolk le mardi 10 septembre à Saint-Nazaire-d’Acton, de Crazy Folk le vendredi 13 septembre à Upton et encore une fois de Doufolk le vendredi 20 septembre à Béthanie.