Rise Baking Company détient 20 installations aux États-Unis et au Canada. Le dirigeant de la division canadienne de Table Talk Pies, Georges Berbari, ainsi que des employés de l’usine d’Acton Vale n’ont pas retourné les appels de LA PENSÉE. Selon nos informations, Rise Baking Compagny compte démanteler les équipements et se départir du bâtiment, faute de rentabilité. Plusieurs sources nous ont indiqué qu’il n’y avait plus de production sur place depuis plusieurs mois. Il semblerait que les employés travaillaient à temps partiel à faire du ménage, mais étaient payés à temps plein. Ils pourront d’ailleurs toucher une indemnité de départ et leur paye de vacances.
Stéphane Daviau, copropriétaire de Transport et Entreposage JSMG à Acton Vale, où sont entreposées encore près de 300 palettes de tartes, a confirmé que les tartes datent de novembre et décembre. Il est tout de même resté étonné en apprenant la nouvelle. « Tout le monde est surpris. Nous n’en revenons pas avec tous les millions qui ont été investis », a-t-il déclaré. Rappelons que Table Talk Pies avait acquis les actifs de la Pâtisserie Gaudet pour 4,6 M$, mais avait contracté une hypothèque de 9,6 M$.
Le maire d’Acton Vale, Éric Charbonneau, et le directeur du développement et conseiller économique et stratégique du Développement économique et local (DEL) de la MRC d’Acton, René Pedneault, déplorent tous les deux le choix fait par le syndic responsable du dossier, Raymond Chabot Grant Thornton, d’avoir priorisé une compagnie américaine. « Il y avait deux groupes québécois intéressés et ils n’ont pas été choisis. Alors, comme le dit l’expression, ç’a donné une gestion loin des yeux loin du cœur. Ça me fait surtout de la peine pour les employés qui sont retournés travailler à cette usine », a déclaré le maire.
René Pedneault reste amer du peu de considération de Table Talk Pies qui ne l’a jamais contacté pour adresser les enjeux locaux. Il a néanmoins pris les choses en main depuis l’annonce de la fermeture. Il a informé lui-même Investissement Québec et Services Québec, et une employée de la MRC s’affaire à contacter tous les employeurs pour connaître les emplois vacants. Le désir de M. Pedneault serait qu’une autre entreprise québécoise puisse acquérir le bâtiment et l’utiliser à son plein potentiel.
Contacté par LA PENSÉE, le syndic a affirmé que le dossier a été fermé après la vente des actifs à Table Talk Pies.