Les personnes qui se sont rendues aux portes ouvertes du CÉA le 9 mai ont été à même de constater la multitude de services offerts par l’organisation et son dynamisme. L’équipe à Acton Vale compte cinq enseignants, une psychoéducatrice, un conseiller en orientation et plusieurs autres intervenants qu’elle partage avec l’équipe située à Saint-Hyacinthe. « La première question que nous nous posons quand quelqu’un se présente devant nous au CÉA, c’est “qu’est-ce qui lui manque pour poursuivre son parcours?”. Et c’est là que nous nous distinguons énormément. Chaque élève est unique et chacun a un profil qui est en constante évolution. C’est toujours en construction, autant l’horaire que le parcours choisi », explique le conseiller en orientation Éric Boisvert.
En effet, les chemins sont aussi variés que la centaine d’étudiants qui passe par le CÉA à Acton Vale chaque année. Il peut s’agir d’acquérir les préalables requis pour accéder à un cours professionnel, de terminer son secondaire, de rencontrer les acquis scolaires demandés pour obtenir des cartes dans un métier de la construction, de cours de francisation, d’insertion sociale ou de reconnaissances d’acquis pour des métiers semi-spécialisés.
« Nous commençons par évaluer la personne et par voir où elle en est rendue. À partir de là, nous pouvons construire un parcours avec celle-ci. Ici, chaque élève a son propre horaire, ce qui surprend agréablement bien des gens. C’est notre couleur à Acton Vale et cela aide vraiment à une intégration progressive. Cette liberté d’horaire permet aux élèves de ne pas se sentir dans un moule et cela aide les personnes à vivre des réussites, à persévérer et à atteindre des objectifs », indique M. Boisvert.
Les débuts de parcours, toujours en continu et non pas cantonnés au mois d’août ou de janvier, offrent une flexibilité impressionnante. « Auparavant, les élèves devaient se présenter en cours chaque jour, le matin ou l’après-midi. Ensuite, nous avons créé des blocs de trois heures. Mais maintenant, nous avons six blocs d’une heure chacun chaque jour. Il y a toujours du mouvement, des cours peuvent débuter chaque heure puisque nous parlons de classe multi niveaux et multi parcours. Cette manière de faire a beaucoup augmenté la fréquence à l’Immeuble Bonin. Aussi, les cours peuvent se faire à distance ou de manière hybride. Ainsi, un étudiant qui n’est pas sûr de lui au début peut décider de commencer par des cours à distance, le temps de retrouver une estime de soi suffisante par exemple. Il n’y a pas de compétition au CÉA, l’important, ce sont les objectifs que nous nous sommes fixés au départ. »
Suivi serré, persévérance accrue
Une des caractéristiques qui fait la force du CÉA à Acton Vale, c’est sans contredit sa prise en charge minutieuse des étudiants. « Nous sommes un petit milieu, donc nous faisons des suivis très réguliers avec les élèves. Nous y allons petit à petit, avec des objectifs réalisables et je les revois souvent, même les élèves à distance. Je revalide avec eux leur parcours, je vois s’ils connaissent des difficultés, si leur horaire convient toujours, etc. Cela contribue vraiment à la persévérance de nos étudiants. Et ces derniers ont beaucoup plus de choix de parcours qu’auparavant. »
Le CÉA à Acton Vale a aussi passablement amélioré la vie étudiante des personnes le fréquentant. Des ateliers sont régulièrement organisés avec des organismes du milieu, que ce soit InterSection, le Centre de bénévolat d’Acton Vale, le Carrefour Jeunesse-Emploi, Jeunes en Santé, etc. « Un de nos professeurs amène un groupe d’étudiants chaque jeudi au gym dans le cadre de nos mardis sport. Venir au CÉA, ce n’est pas juste venir à l’école, c’est s’intégrer au milieu valois et développer de bonnes habitudes de vie. Quelques étudiants font aussi du bénévolat au CHSLD depuis quelques mois. Leur créer un milieu de vie agréable, cela renforce bien entendu l’envie de fréquenter l’école, cela augmente l’estime personnelle et cela leur démontre que, comme citoyen, leur voix compte, qu’ils peuvent s’impliquer dans la communauté », ajoute Éric Boisvert.
Ainsi, tout simplement « finir son secondaire » n’est plus l’ultime objectif de l’éducation aux adultes contrairement à l’idée auparavant véhiculée. Aujourd’hui, au CÉA à Acton Vale, tout étudiant qui termine un objectif précis est un finissant lors du gala de fin d’année. La réussite de chacun est soulignée. « Parfois, juste une reconnaissance d’acquis, cela ouvre d’autres portes pour l’avenir, alors que la personne croyait qu’elle était bloquée à un endroit, dans une situation. Les gens sont souvent surpris de tout le chemin que nous pouvons parcourir avec eux et de leurs possibilités », conclut Éric Boisvert.
