« Yves Carbonneau est aguerri dans les négociations. Je suis sûr qu’il a pris en considération des plans A, B et C. Il a choisi d’atterrir au lieu de s’écraser », a déclaré M. Pedneault en faisant allusion au choix de fermer plutôt que de faire faillite éventuellement.
LA PENSÉE n’a pas réussi à joindre M. Carbonneau pour avoir sa version des faits et savoir ce qui est prévu comme soutien pour les employés et concernant l’avenir des installations. Toutefois, selon un employé qui a préféré conserver l’anonymat, c’est le déplacement des activités de fabrication des coques et carrosseries de motomarines de Kawasaki au Mexique qui aurait poussé la multinationale à ne pas renouveler ses contrats avec le fabricant roxtonnais. Le communiqué de Roski annonçait que Kawasaki rapatriait cette production dans ses propres usines d’assemblage sans mentionner de lieu précis.
Bien que surpris par la nouvelle, René Pedneault croit que le contexte économique a dicté cette fermeture. « Maintenant, le nerf de la guerre, c’est la main-d’œuvre et les coûts », a-t-il déclaré.
Des emplois à pourvoir
M. Pedneault est d’avis que les employés mis à pied pourraient se retrouver du travail dans la région. Il a dressé une longue liste des employeurs qui affichent actuellement des emplois. C’est le cas de Miss Arachew (Aliments St-Germain), Laser Formida, Food 4 Pets, ABM Précision, Métallitech, Airboss, Life Science Nutritionals, Beaulieu, Burnbrae Farms et Les Fibres Serden, pour ne nommer que ceux-là à Acton Vale. Il pense néanmoins qu’un comité de reclassement sera mis en place en raison du nombre élevé de mises à pied qui approche la centaine.
LA PENSÉE a contacté quelques-unes de ces entreprises pour vérifier leurs besoins. Beaulieu est déjà en contact avec Roski pour pourvoir plusieurs postes d’opérateurs et de caristes. Du côté de Life Science Nutritionals, quatre postes permanents d’opérateurs et de préposés de nuit sont à pourvoir au salaire de 21,07 $ de l’heure plus la prime de nuit. Par contre, ces postes ne seront peut-être plus à combler en mars quand Roski cessera définitivement ses opérations. L’entreprise travaille actuellement à recruter une nouvelle cohorte de travailleurs étrangers.
Pour sa part, l’entreprise Les Fibres Serden, qui travaille avec la fibre de verre comme Roski, mais pas dans le même domaine, cherche des lamineurs et des finisseurs, pour un total de quatre à six employés, ainsi que des journaliers. Les anciens employés de Roski pourraient être admissibles à ces postes. L’horaire est de jour et le salaire varie de 20 à 25 $ de l’heure. L’entreprise Métallitech recherche pour sa part un machiniste. Le salaire peut varier de 25 à 40 $ de l’heure pour cet emploi de jour. Ce poste est aussi à pourvoir chez ABM Précision et le président, Maxime Brière, désire aussi embaucher un programmeur CNC.
Actuellement, chez Roski, le salaire d’un programmeur est de 27,58 $ de l’heure, celui d’un opérateur varie de 24,84 $ à 25,30 $ de l’heure, celui de lamineur est d’un peu plus de 24 $ de l’heure et celui de journalier dépasse le 23 $ de l’heure.
