Selon La Terre de chez nous, la coopérative avait cessé ses activités d’abattage à la fin du mois d’août. À ce moment-là, Katie Guillemette, secrétaire du conseil d’administration du Petit abattoir, avait reconnu que la coopérative traversait de très durs moments. « Les liquidités sont assez basses. Mais on est en discussion avec des créanciers et des entreprises privées pour une relance potentielle ou pour la vente. Il y a quelques options sur la table », expliquait-elle à ce moment à l’hebdomadaire agricole.
Un problème majeur de main-d’œuvre semblait mettre de la pression sur la jeune coopérative. Ayant fait appel à une agence de placement, Le petit abattoir peinait à supporter sa gestion administrative et sa chaîne de production. « Malheureusement, le manque de main-d’œuvre a freiné nos ambitions et nous avons été forcés de mettre sur pause nos opérations juste avant la haute saison. N’ayant pas la capacité de recruter les bonnes ressources et avec des coûts d’opération continuant de s’accumuler, en plus de la dette liée à la construction, nous avons atteint une impasse financière », peut-on lire dans un court texte sur la seule page restante du site Web de la coopérative.
Cumulant des dettes de 783 217 $, Le petit abattoir s’est finalement placé sous la Loi sur la faillite et l’insolvabilité malgré un actif estimé par le failli à 605 056 $. « La pénurie de main-d’œuvre les a durement frappés et trouver des employés qualifiés en abattage n’est pas une chose aisée, analyse le syndic responsable du dossier, Yannick Bourassa-Milot, de Raymond Chabot. La coopérative n’arrivait juste plus à respecter ses délais de production et de livraisons, la pression était énorme sur les salaires et leur modèle s’est vraiment effondré. »
Le créancier garanti de premier rang est la Caisse Desjardins de Granby – Haute-Yamaska pour une somme de 94 581 $. L’institution est dorénavant détentrice de l’immeuble et du terrain du 5, rue De l’Assaret, à Saint-Joachim-de-Shefford. Parmi les autres créanciers, non garantis ceux-ci, notons l’Agence d’emploi l’Éléphant bleu (21 019 $), l’Agence canadienne d’inspection des aliments (23 655 $), Consultation BeWist inc. (18 006 $) et Visa Desjardins (12 715 $).
Les biens estimés s’élèvent à environ 527 000 $ en immeubles et en biens réels, puis à 74 000 $ en machineries, en installations et en outils.
Pour l’heure, le syndic autorisé espère trouver un repreneur qui poursuivrait avec des activités similaires. « À la suite de la première assemblée des créanciers, nous ouvrirons les offres et les soumissions pour trouver un acheteur potentiel. Nous gardons espoir de trouver quelqu’un », ajoute M. Bourassa-Milot.