Hockeyeur dans sa jeunesse, Sylvain Benoit se souvient de ses années avec les Lions d’Acton Vale et de celles avec les Lauréats de Saint-Hyacinthe, dans le collégial 3A. Cependant, une blessure au genou l’oblige à arrêter son sport. « J’ai voulu perfectionner mon anglais et me dépayser aussi, donc je suis allé faire mon baccalauréat en sciences politiques et en philosophie à l’Université de l’Alberta à Edmonton. Puis, après, je suis parti 16 mois en voyage solo en sac à dos autour du monde », raconte Sylvain Benoit.
La piqûre du voyage
Comme c’est souvent le cas des voyages solos pour les jeunes adultes, cette aventure change complètement la vie de Sylvain Benoit. « J’ai travaillé dans toutes sortes d’environnements durant ce voyage. Dans des vendanges, pour la cueillette d’olives et d’oranges, dans des auberges et même dans des kibboutz israéliens. Je ne voulais pas revenir! », lance-t-il. Après une rencontre enrichissante avec un groupe de voyageurs en expédition avec l’entreprise québécoise Club Aventure Voyage, M. Benoit passe les huit années suivantes comme guide et développeur de circuits pour ce voyagiste. Les voyages, il les enfile alors un à la suite de l’autre!
Un désir d’ancrage se fait alors sentir pour celui qui devient professeur au Collège Montmorency, à Laval, tout en complétant une maîtrise en management international à l’École nationale d’administration publique (ENAP). « Je pense que tout ce que j’ai fait jusque-là a été une ligne droite et directrice vers les relations internationales et culturelles. J’ai alors fait mon projet de maîtrise en fondant le bureau des relations internationales du Collège Montmorency que j’ai par la suite dirigé neuf années. »
Développer et partager des expertises
Depuis 14 ans à l’emploi de l’UQTR, M. Benoit a pris en charge un bureau des relations internationales qui avait besoin d’un second souffle à ce moment-là. Actuellement, sous sa direction et avec l’aide d’une équipe passionnée, le Bureau des relations internationales de l’UQTR rayonne dans plus de 40 pays avec au moins 225 accords internationaux.
Que ce soit pour réviser ou pour mettre à niveau des programmes scolaires dans d’autres pays, partager de l’expertise, développer des programmes de recherches, coordonner des échanges étudiants ou l’accueil d’étudiants étrangers à l’UQTR, le bureau de M. Benoit coordonne une multitude de missions internationales. L’UQTR compte d’ailleurs plus de 3300 étudiants étrangers, soit plus de 20 % de sa population étudiante. « Au carrefour de nos différences, entre cultures et pays, c’est là que nous trouvons l’inspiration pour de nouvelles idées. Tout notre travail se bâtit d’abord et avant tout sur la relation entre les individus. C’est très enrichissant ce qu’on découvre de l’autre. »
Très souvent en voyage d’affaires pour l’UQTR, Sylvain Benoit s’est rendu au Gabon pour la révision des programmes paramédicaux, à Madagascar pour des projets jeunesse, en Europe dernièrement pour visiter des universités belges et pour le congrès de l’Association européenne en éducation internationale (EAIE), à Rotterdam, aux Pays-Bas. « Nous essayons d’impliquer nos professeurs universitaires également et quand ils goûtent à cela une première fois, ils veulent toujours revenir. C’est si riche comme expérience. »
Toute cette activité professionnelle n’empêche pas Sylvain Benoit de prendre du temps pour visiter son père de 90 ans qui habite maintenant Acton Vale, en plus de consacrer du temps à sa famille. Cependant, le parcours de cet hyperactif du voyage et amoureux des autres cultures est loin d’être terminé.
