Nous nous souviendrons, à ce propos, que des producteurs avicoles de la région ont vécu des épisodes de grippe aviaire le printemps dernier. Sept cas de grippe aviaire avaient alors été détectés à Sainte-Hélène-de-Bagot entre le 13 et le 22 avril et un cas avait été répertorié à Saint-Hugues le 28 avril. Il s’agissait de la plus grosse éclosion recensée en Montérégie et particulièrement près de la MRC d’Acton.
« On peut dire que cela fait deux ans que nous sommes sur nos gardes et faut pas lâcher, car c’est un virus très virulent », commente Stéphane Gauthier de l’élevage avicole et station de mirage de Saint-Théodore-d’Acton, Ferme Clovis Gauthier. À cet effet, le MAPAQ recommande de porter une attention particulière à la procédure d’entrée et de sortie des bâtiments agricoles. « Il est recommandé de garder vos oiseaux d’élevage à l’intérieur d’un bâtiment. Si vos oiseaux doivent avoir accès à un enclos extérieur, un filet posé sur l’enclos devrait empêcher les oiseaux sauvages d’y entrer. Les zones humides et les étendues d’eau favorisent les rassemblements d’oiseaux sauvages; si vos oiseaux doivent avoir accès à un plan d’eau, il est essentiel d’installer un filet pour empêcher les oiseaux sauvages de s’y poser », peut-on lire dans le récent communiqué du MAPAQ.
« L’automne, c’est important de limiter les mouvements de nos gens sur la ferme et de monter notre surveillance d’une coche, car très souvent, le virus se transmet à nos pieds à cause de la fiente des oiseaux sauvages qui tombe au sol. C’est une période de l’année où les oiseaux sauvages se croisent entre races et se côtoient dans les champs. Que ce soit des oies blanches ou des outardes, c’est préoccupant », ajoute M. Gauthier.
La directrice du secteur vétérinaire pour Boire & Frères, qui fait aussi partie de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA), Linda Lallier, explique que la grippe aviaire est une maladie à déclaration obligatoire qui sévit partout dans le monde. L’important est de la circonscrire, car aucun vaccin n’est disponible contre celle-ci. L’ensemble d’un troupeau doit être euthanasié si on y trouve des cas positifs. De fait, la mortalité atteint facilement 90 % d’un troupeau en à peine deux à trois journées.
Quelques mesures à se rappeler
Le MAPAQ rappelle aux éleveurs d’éviter les liens entre les élevages : « le personnel ou les propriétaires d’un élevage avicole doivent éviter de visiter d’autres installations où sont gardés des oiseaux ».
De plus, la vigilance est de mise afin d’éviter d’attirer les oiseaux sauvages (en particulier les charognards), les animaux et les insectes, car leur proximité des bâtiments d’élevage peut contribuer à la propagation de la maladie. Entreposer adéquatement la nourriture et nettoyer sans tarder tout déversement d’aliment, en plus d’entreposer le fumier le plus loin possible des bâtiments d’élevage. Dans le cas où les carcasses sont déposées dans un bac de récupération destiné à l’équarrissage, le bac doit être en mesure de se fermer complètement. Pour ce faire, il doit être en bon état et ne pas être rempli au-delà de sa capacité.
En cas de mortalités inhabituelles ou de signes de la maladie, consultez un médecin vétérinaire. Si vous ne parvenez pas à joindre de médecin vétérinaire, composez le 450 768-6763 pour joindre la ligne téléphonique de l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour signaler des oiseaux malades ou le 1 844 ANIMAUX pour communiquer avec la Centrale de signalement du MAPAQ. Tous les propriétaires de volaille ont la responsabilité de protéger leurs oiseaux et la santé du cheptel québécois.
Consultez la page Web http://quebec.ca/ grippeaviaire.