Ces travailleurs ont été engagés comme soudeurs par l’entreprise spécialisée dans la conception de matériel pour les fermes laitières. Il en a été de même des quatre autres, dont trois provenaient de l’île de la Réunion et une de l’île Maurice.
Faute de pouvoir dénicher des soudeurs dans la région, où même les étudiants sont moins nombreux dans les écoles de métiers, Équipements P.F.B. a dû se tourner vers le recrutement international.
Le directeur général d’Équipements P.F.B., Francis Blanchard, a reçu la confirmation il y a à peine un mois que les papiers et les passeports étaient en règle. Il reste maintenant que les billets d’avion à acheter.
Ces employés ont été embauchés en janvier, mais la firme de recrutement international Phœnix GMI, qui a coordonné leur dossier, n’a pas permis à M. Blanchard de leur parler depuis. « Cette consigne est là pour ne pas leur donner de faux espoirs. Par contre, c’est long, car on ne sait jamais si ça va fonctionner ou non », a expliqué le directeur général.
Dès qu’il a appris la nouvelle que ces travailleurs pouvaient venir s’établir au Québec, il s’est mis à la recherche de biens pour meubler leur logement. Heureusement, un appartement à Drummondville était déjà réservé dans un immeuble appartenant à un membre de sa famille, où l’un des travailleurs étrangers arrivés au sein de l’entreprise l’an passé habite déjà avec sa famille. « Là, je suis chanceux, mais l’an passé, j’ai dû payer un logement vide pendant trois mois à Acton Vale pour être sûr d’en avoir en raison de la pénurie de logements », a raconté Francis Blanchard. L’entreprise paye aussi les deux premiers mois de loyer à la suite de l’arrivée des travailleurs.
M. Blanchard a réussi à trouver plusieurs meubles et électroménagers. Il ne lui manque qu’un réfrigérateur, quatre chaises, un ensemble pour une chambre à coucher, un meuble de télévision, de la vaisselle et d’autres petits biens essentiels dans un appartement. Le directeur général s’occupera également de faire une première épicerie.
Pour ce qui est du transport, les nouveaux travailleurs étrangers pourront se rendre au travail avec leur collègue qui demeure dans le même immeuble. Parmi les quatre premiers travailleurs embauchés, deux avaient leur permis de conduire. L’entreprise leur a donc fourni une voiture qu’ils remboursent au fil du temps. Les démarches pour leur permettre d’obtenir toutes leurs autres cartes ainsi que la visite de la ville de Drummondville sont confiées à la Société de développement économique de Drummondville (SDED).
Des démarches depuis cinq ans
C’est d’ailleurs avec la SDED qu’Équipements P.F.B. a commencé a recruter en 2018. En 10 ans, l’entreprise est passée de 5 à 36 employés. « C’était la plus grosse croissance dans le domaine agricole », a affirmé le directeur général. Équipements P.F.B. existe depuis 31 ans et appartient à son père. Selon Francis Blanchard, la pénurie de personnel se faisait déjà sentir à Drummondville et dans les environs il y a cinq ans et l’arrivée de la COVID-19 a empiré la situation en raison des prestations offertes par le gouvernement. « J’ai de bons salaires à offrir, mais le 15 à 20 minutes de route à partir de Drummondville me désavantage », explique M. Blanchard.
Les soudeurs étrangers sont embauchés pour trois ans et peuvent demander leur résidence permanente après deux ans. Certains déménagent avec leur famille et d’autres non.
Toutes les entrevues d’embauche ont été réalisées à distance et Francis Blanchard a ensuite fait une sélection
« Avoir des employés qui restent pendant trois ans, c’est énorme pour une entreprise. Si nous les intégrons bien, ils sont tellement reconnaissants qu’ils veulent rester », a conclu M. Blanchard.