L’accusé, qui avait plaidé coupable cet hiver, devrait rester derrière les barreaux pendant 23 mois et ne pourra pas conduire pendant 42 mois, a ordonné le juge au palais de justice de Saint-Hyacinthe, le 21 avril au matin, une sentence qu’elle juge insuffisante.
« C’était très émotif. Le juge pleurait tellement qu’il a eu de la difficulté à rendre sa sentence. La procureur a aussi lu une lettre écrite par la sœur et la conjointe de Maxime qui était, elle aussi, à bord du véhicule lors de l’accident », a raconté Mme Durocher à LA PENSÉE.
« Moi, j’avais juste hâte de le voir avec les menottes aux poignets, mais c’est une sentence bonbon », a renchéri la mère de Maxime Cusson. Elle aurait préféré que l’accusé ne puisse pas retoucher à une voiture pour une dizaine d’années, le temps de vieillir un peu.
Rappelons que, dans son plaidoyer de culpabilité, Alexandre Timmons avait admis avoir « conduit un véhicule de façon dangereuse et causé la mort de Maxime Cusson » lors de ce tragique accident. Il avait aussi plaidé coupable d’avoir causé des lésions corporelles à deux passagers qui se trouvaient dans les deux véhicules. L’accident était survenu alors que la victime venait de ralentir sa voiture afin d’entreprendre un virage à gauche, dans l’entrée de la résidence de sa mère. La voiture a été happée par le véhicule d’Alexandre Timmons qui effectuait une manœuvre de dépassement par la gauche.
Bien que le verdict soit rendu, le travail continue pour la mère de Maxime qui attend toujours des nouvelles du ministère des Transports du Québec (MTQ) dans sa demande d’interdire les dépassements sur un tronçon de la route 116 à Acton Vale. Peu de temps après l’accident, Mme Durocher avait lancé une pétition afin d’installer une lumière clignotante ou de remplacer la ligne pointillée par une ligne double.
La Ville d’Acton Vale a pris en charge le dossier en déposant la pétition au ministère des Transports (MTQ). Malgré les quelque 1599 signatures, le MTQ tarde toujours à répondre. Le gouvernement a tout de même informé l’initiatrice du projet qu’il étudiait le dossier.
En collaboration avec Sarah Villemaire