22 février 2023 - 10:53
Audiences du BAPE sur le projet d’agrandissement du parc du Mont-Orford
Plusieurs enjeux concernant le territoire de Racine abordés
Par: Adaée Beaulieu

L’intersection de la route 222 et du cheminJ.-A.-Bombardier à Racine à proximité duquel sera installé le futur camping si le projet va de l’avant. Photo Adaée Beaulieu | La Pensée ©

Lors de la première partie des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet d’agrandissement du parc nationaldu Mont-Orford, qui s’est déroulédu 14 au 16 février à l’hôtel Chéribourgà Orford, outre le dossier chaud de l’exclusion du lac La Rouche, plusieurs enjeux concernant le territoire de Racine ont été abordés. La Municipalité a aussi été invitée à partager sa vision et cellede ses citoyens sur le dossier.

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La directrice générale et secrétaire-trésorière Lyne Gaudreau a indiqué que, de façon générale, la Municipalité et les citoyens étaient satisfaits du projet. Questionnée par le président de la commission, Antoine Morissette, à savoir si l’agrandissement apporterait des changements dans les habitudes des citoyens, Mme Gaudreau a répondu que oui, mais seulement en partie.

« Il y a déjà une utilisation des Sentiers de l’Estrie alors l’agrandissement est considéré comme une bonification de l’offre déjà existante. Toutefois, les citoyens auront de nouvelles habitudes à prendre, car ils marchaient où sera le parc. C’est pourquoi le conseil considère d’aider les citoyens à payer leur droit d’accès », a-t-elle affirmé.

La directrice générale a aussi ajouté que la Municipalité s’est sentie écoutée puisque, comme l’a indiqué le maire Mario Côté dans un article précédent, des changements ont été apportés notamment concernant l’entrée du futur camping qui se fera sur la route 222 plutôt que par le chemin J-A.-Bombardier.

Toutefois, Mme Gaudreau a indiqué qu’autant la Municipalité que les citoyens ont été surpris de l’ajout d’un camping. De plus, un citoyen a demandé à la commission si l’achalandage plus important sur le chemin J.-A.-Bombardier serait contrôlé. La chargée de projet au MFFP, André-Anne Gagnon, a indiqué que non puisque l’accès au camping ne se fera pas à cet endroit. Cette emprise existante sera seulement conservée pour l’accès aux sentiers pédestres dans le secteur du ruisseau Ély.

La directrice générale de la Municipalité a aussi indiqué que les compensations tenant lieu de taxes offertes par le gouvernement du Québec, pour les terrains qui seront désormais dans le parc donc non taxables, seront inférieures à ce que la Municipalité aurait pu obtenir via la taxation.

Camping Plage McKenzie
La gestionnaire du Camping Plage McKenzie, Geneviève Goulet, est aussi intervenue à deux reprises, car bien que son établissement ne se trouve pas dans l’agrandissement projeté, elle se préoccupe de l’impact de l’achalandage routier sur la route 222 sur la sécurité aux abords de son camping. Elle a d’ailleurs indiqué déjà militer depuis 30 ans en ce sens puisque son camping se trouve de part et d’autre de la route 222 et que la traverser à pied est déjà dangereux. Pour l’instant, le ministère des Transports (MTQ) a accepté d’installer une traverse piétonne avec un bouton poussoir, ce qu’elle juge insuffisant.

Le porte-parole du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Christian Pellerin, lui a indiqué que des discussions avec le MTQ pourraient avoir lieu au besoin. Mme Goulet a aussi demandé si un raccourci accessible via le terrain de camping pourrait être utilisé par les campeurs pour accéder au parc, mais ce n’est pas possible en raison de la composition du sol. Elle a d’ailleurs posé des questions sur la sécurité de l’accès au parc prévu. On lui a assuré qu’il était sécuritaire, mais que de petites améliorations pourraient être faites.

Lac Brais
Le président de l’Association des citoyens voués à la protection de lac et de l’environnement du lac Brais, Jean-Pierre Charest, est également intervenu. Seule une partie des berges située à l’est du lac, et non l’étendue d’eau directement, est incluse dans l’agrandissement projeté. Toutefois, les visiteurs pourront se baigner à deux endroits précis qui correspondent aux lieux où plusieurs membres de l’association accostent leurs embarcations et se baignent. M. Charest a donc demandé comment la cohabitation serait assurée.

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