Le porte-parole en Commerce international s’est réjoui de cette initiative, lors d’une conférence de presse, accompagné de ses collègues Yves Perron, porte-parole en matière d’Agriculture, et Luc Thériault, député de Montcalm et dépositaire du projet de loi.
« Le projet de loi a été rendu nécessaire après qu’une série de brèches contenues dans trois accords commerciaux consécutifs avec l’Europe, dix pays de la zone Pacifique ainsi qu’avec les États-Unis et le Mexique, aient été consenties. Ces concessions ont été faites tant sous les libéraux que sous les conservateurs, et ce, même si tous les partis fédéraux s’étaient engagés unanimement à cinq reprises à protéger intégralement la gestion de l’offre en appuyant les motions initiées par le Bloc Québécois », rappelle M. Savard-Tremblay.
Plus de 600 entreprises agricoles québécoises opèrent selon le modèle de la gestion de l’offre, un système qui permet notamment de limiter les importations de certains produits agroalimentaires, tels les produits laitiers, les œufs, la volaille et le dindon, afin que le marché se suffise à lui-même en fonction de la consommation et des coûts de production. Une large part de ces entreprises agricoles se trouvent dans la circonscription de Saint-Hyacinthe–Bagot, capitale agro-alimentaire du Québec. « Nos productrices et producteurs locaux désirent préserver ce système, qui favorise l’agriculture à échelle humaine. Elles et ils m’interpellent souvent à ce sujet, et je peux leur assurer que nous nous battrons jusqu’à ce que le projet de loi soit enfin adopté, lance l’élu. Au fil des ans, ces “petites brèches” ont fini par former un cratère dans un système qui fonctionne toujours, mais qui ne saurait être davantage attaqué. Avec notamment les négociations prochaines d’un accord commercial avec le Royaume-Uni, qui convoite une part de notre marché du fromage, il est temps que cette protection soit inscrite dans une loi contraignante; nous ne pouvons plus nous fier aux vœux pieux du gouvernement, qui ne sont pas respectés. »
Rappelons qu’il y a moins de deux ans, 250 députés se sont levés pour voter en faveur de C-216, un projet de loi identique au projet de loi C-282 nouvellement déposé. Après avoir franchi les étapes des premières lectures et de l’étude en comité, le projet de loi est mort au feuilleton suite au déclenchement des élections de 2021. « J’espère que ceux et celles qui ont été réélus seront conséquents et réitéreront cet appui », conclut M. Savard-Tremblay.