« Notre travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. On sent même du mépris. Pourtant, notre rôle est très important. Durant la pandémie, les paramédics ont également fait de leur mieux malgré les risques associés à la COVID-19 », commente le délégué syndical Michael Bédard.
Le traitement salarial est au cœur du conflit. Les paramédics espèrent un rehaussement des échelons salariaux afin de freiner le roulement de personnel. « Plusieurs autres employés du milieu de la santé ont connu des augmentations de salaire appréciables, mais pas nous. Et on aimerait ne pas avoir à attendre à 65 ans pour prendre notre retraite sans être pénalisés. Tout comme les pompiers et les policiers, notre métier est très exigeant physiquement et mentalement », fait observer le délégué syndical.
La Loi sur les services essentiels donne peu de marge de manœuvre aux paramédics pour ses moyens de pression, mentionne M. Bédard.
« La grève n’affectera pas comme tel la population, qui sera toutefois sensibilisée à nos revendications. Nos actions seront donc menées au niveau administratif, par exemple en arrêtant d’effectuer des transferts pour le personnel hospitalier qui accompagne les patients en ambulance. Le gouvernement devra donc utiliser des taxis. Et d’autres mesures, notamment au niveau de la facturation, sont prévues. Nous voulons véritablement démontrer qu’on mérite beaucoup mieux », indique-t-il.
Michael Bédard