Michaël Trahan a été primé, dans la catégorie Poésie, avec « La raison des fleurs », paru aux Éditions Le Quartanier. Son œuvre parue en 2013, « Nœud coulant », lui avait valu les Prix Émile-Nelligan, Alain-Grandbois et du Festival de la poésie de Montréal.
« Le prix que je viens de remporter est la plus haute distinction en littérature francophone au Canada. C’est vraiment un grand bonheur de voir que mes efforts sont aussi appréciés », confie-t-il.
Son recueil « La raison des fleurs », qui a comme source d’inspiration une photo prise dans les années 1950, a été fortement apprécié par le comité d’évaluation du concours.
« Entrer en ces pages, c’est s’aventurer dans le dédale de la densité humaine, autant réflexive que physique, en s’accrochant au réel par les petits détails: c’est aussi l’exploration et l’apprivoisement de la vulnérabilité. À la fois construction tranquille et envoûtement, ce requiem révèle l’amplitude que peuvent prendre le silence et la disparition. Michaël Trahan nous propose ici une expérience poétique totale », mentionnent Jean-Marc Desgent, Lise Gaboury-Diallo et Marie-Andrée Gill, membres de ce comité.
Ces paroles font évidemment chaud au cœur de Michaël Trahan.
« J’ai travaillé si fort pour écrire ces poèmes! Tout en étant notamment chargé de cours au niveau universitaire, j’ai fait preuve de beaucoup de discipline en écrivant un poème ou un fragment à la fois pendant deux ans, pour ensuite retravailler les textes. C’est une démarche sérieuse, que je vis au quotidien », relate celui qui sera papa en 2019.
Avec en plus « La postérité du scandale », un essai sur le Marquis de Sade, une thèse de doctorat sur la lisibilité de la littérature dans le champ poétique français contemporain et la direction littéraire de la revue Estuaire, Michaël Trahan fait de plus en plus son chemin dans son domaine.
« J’espère que mon plus récent recueil fera une belle percée en Europe. J’ai déjà un troisième recueil en chantier, qui complétera les deux premiers. Dans toutes mes réalisations, il y a une touche d’Acton Vale, qui a bien sûr inspiré mes débuts en littérature. Je souligne d’ailleurs avec fierté ma ville d’origine dans ma biographie », conclut-il.