Âgés respectivement de 92 ans (93 le 28 mars) et de 88 ans, ces deux complices de longue date – qui demeurent sur le chemin de la Mine – se sont connus dans leur village natal, au Canton de Roxton, lors d’une « veillée » en compagnie d’amis.

« Je fréquentais alors quelqu’un d’autre. Mais lorsque j’ai vu Jeannine, ce fut le véritable coup de foudre! », lance M. Gagné en souriant.

Par la suite, les tourtereaux ont fait davantage connaissance en se voyant au moins une fois par semaine.
« Mes parents n’étaient pas bien loin lorsque Gaston venait me rendre visite. Mais à l’époque, c’était normal. On s’est fréquentés durant trois ans avant de se marier », relate Mme Larivière.

Fils d’un agriculteur et forgeron, Gaston Gagné aimait bien donner un coup de main à son père. Il a, à son tour, dirigé une ferme – en plus d’être commerçants d’animaux – avec la précieuse aide de sa femme, pour par la suite opérer un banc de gravier. M. Gagné a par ailleurs commandité le club local de hockey, ce qui l’a fait connaître de bien des gens en région.

« Nous avons eu depuis le début une vie bien normale, remplie de bonheur, avec nos enfants Rose Anne, France, Colette et Christiane. Jeannine a été une mère de famille formidable et on s’est toujours bien entendus. Elle a toutes les qualités que je cherche chez une femme », soutient Gaston Gagné.

Mme Larivière a également de bons mots pour son conjoint.

« Gaston est un homme à la fois très travaillant et débrouillard. Et je le trouve encore très beau! », confie-t-elle.

Après autant d’années ensemble, les deux amoureux ont toujours les yeux brillants en présence de l’autre. Et ils sont en bonne santé, M. Gagné conduit d’ailleurs toujours sa voiture.

« Nous sommes très chanceux de pouvoir vivre encore ensemble, dans notre maison, dans un coin tranquille et agréable. On aime beaucoup lire et recevoir de la visite », souligne M. Gagné.

« Nos valeurs sont simples, avec une grande place pour la famille et l’amour. Tant mieux si nous inspirons notre entourage. On est bien partis pour vivre tous les deux jusqu’à 100 ans! », conclut Mme Larivière.