Bien que les chiffres aient été confirmés le soir même par la greffière à la Ville d’Acton Vale, Claudine Babineau, les résultats seront déposés officiellement lors de la prochaine séance du conseil le 19 septembre. C’est à cette même date que le conseil annoncera s’il décide d’aller de l’avant vers un scrutin référendaire. Somme toute, 175 signatures ont été compilées dans le registre à l’égard du règlement 012-2022, soit 101 signatures de plus que le seuil annoncé par la Ville qui était de 74. Du côté du registre pour le règlement 011-2022, 79 signatures ont été enregistrées. Le seuil à atteindre pour ce règlement était de 41 signatures.
Présente sur les lieux le 7 septembre, la porte-parole du mouvement « Ensemble disons non au propane à Acton Vale », Jessyca Lacasse, s’est dite impressionnée par la mobilisation citoyenne face à ce dossier.
« On est très contents des résultats, car on a presque doublé le nombre de signatures requises pour les deux registres. Une centaine de personnes se sont même présentées pour offrir un appui symbolique lors de cette journée, ce qui a été au-delà de nos attentes », a-t-elle affirmé à LA PENSÉE.
Encouragée par les résultats, la militante n’est pas prête à crier victoire pour autant.
« On attend de voir si le conseil va opter finalement pour un scrutin référendaire ou s’il abandonne les démarches en raison de la forte opposition. Personnellement, je crois que les conseillers vont préférer aller en référendum, car ils n’auront pas à se prononcer. Peu importe leur choix, on est prêts à continuer notre mobilisation », renchérit Jessyca Lacasse.
Du côté de la mairie, M. Charbonneau reste discret quant à la décision d’abandonner ou non le projet. « Le conseil va annoncer sa décision la semaine prochaine. Il y a effectivement une possibilité de laisser tomber le référendum, mais nous allons rendre notre verdict au moment venu », explique le maire d’Acton Vale.
Trouver un chemin d’entente
Tout comme les opposants au dossier, Trackvale devra attendre au 19 septembre avant de connaître la position du conseil. D’ici là, l’entreprise spécialisée dans le transbordement ferroviaire compte revoir certaines modalités du projet afin de trouver un chemin d’entente avec les citoyens, ce qui permettrait d’aller de l’avant dans le dossier.
« On croit toujours à la pertinence du projet, car il y a un besoin dans la région qui doit être comblé. La station mobile de transbordement de propane serait d’ailleurs très sécuritaire contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser. Avec mon équipe, on va s’asseoir et on va regarder si on ne peut pas modeler le projet différemment pour aller chercher l’appui des citoyens », précise Yannick Charlebois, directeur des opérations chez Trackvale.
Si tel est le cas, ce nouveau projet serait également soumis au processus de changement de zonage. L’exercice devra être repris du début.